Communiqué de presse du 10 mai 2019
12 mai 2019
Infirmière en France : Maxi-compétences à prix mini !
Célébrée chaque année le 12 mai, la Journée Internationale Infirmière a, à l'initiative du Conseil International des Infirmières, pour thème "2019 - La profession infirmière, une voix forte pour diriger- La santé pour tous".
Une thématique et une ambition qui font sens pour le syndicat CNI. Mais, force est de constater qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir en France pour accéder à la reconnaissance.
Nous vous proposons un petit focus à l'occasion de ce 12 mai 2019.
Bien que titulaire d'une autonomie d'exercice dans le cadre de son rôle propre, l'infirmière demeure dans le Code de la Santé Publique définie comme "un auxiliaire médical". De son côté, l'imaginaire collectif associe encore bien trop souvent notre profession à la vision très réductrice d'une femme en blouse blanche munie d'une seringue et d'une aiguille.
Cette vision souligne la méconnaissance de notre pratique et la perception d'une « simple » exécutante de prescriptions médicales. Pourtant, le cadre d'exercice infirmier est très réglementé et expose à chaque instant les professionnels à répondre de leurs responsabilités devant un juge.
Responsabilités, charge de travail, horaires alternés, travail de jour, de nuit, la semaine, les week-ends ou fériés, quel que soit le secteur d'activité, le quotidien infirmier est bien loin d'un long fleuve tranquille...
À quelques jours de la mobilisation de la Fonction Publique, il est impossible de ne pas souligner la question de la rémunération. Les salaires des infirmiers en France sont les plus bas de tous les pays développés selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui le précise dans son Panorama de la Santé.
Avec un diplôme d'état et l'attribution d'un grade de Licence (trois ans d'études), les infirmiers hospitaliers français perçoivent une rémunération inférieure de 5% au salaire moyen en France. En Allemagne, un infirmier gagne 13% de plus que le salaire moyen. En France, à la fin des années 80, un infirmier percevait un salaire équivalant à 1,7 fois le SMIC alors qu'actuellement ce ratio est de 1,3...
Dans un contexte d'augmentation des besoins de santé liés notamment au vieillissement de la population et à l'explosion des maladies chroniques, alors même que le ministère de la santé enregistre plus de 660 000 professionnels infirmiers, comment expliquer l'absence de mesures fortes pour une réelle reconnaissance ?
L'attractivité vers notre belle profession est pourtant une question prégnante qui nous concerne tous car nous sommes tous des "patients potentiels"...
Nathalie DEPOIRE
Présidente de la CNI
presidencecni@gmail.com