Communiqué du 16 mai 2018
Les personnels n’en peuvent plus d’être sans cesse sollicités sur leurs jours de repos pour venir remplacer leurs collègues. Les agents sont usés de travailler au mépris des valeurs qui leur ont fait choisir leur profession, usés par des conditions de travail dégradées et des contraintes de plus en plus nombreuses et chronophages. Des soignants « à bout »... Chaque jour est une course contre le temps pour tenter de répondre à une charge de travail qui ne cesse de croître, les heures supplémentaires s’accumulent sur les compteurs sans pouvoir être récupérées ou payées. Aux revendications des soignants, le gouvernement ne répond que par des contraintes supplémentaires, ré-instauration du jour de carence depuis janvier 2018, gel du point d’indice, report de la mise en oeuvre du PPCR... Les mesures sociales sont elles aussi attaquées, après la suppression des prestations (naissance, adoption, décès...), ce sont, à présent, les prestations maladies et retraites du CGOS qui sont visées ! Pas d’amélioration à l’horizon... Le nombre de personnes âgées dépendantes est en constante augmentation, mais quelle surprise ! N’a-t-on jamais entendu parler du baby-boom post 2ème guerre mondiale ? Ne savions nous pas que ces bébés des années 50 allaient grandir et vieillir ? Ne nous attendions nous pas à ce que l’espérance de vie augmente ? Face à l’explosion des maladies chroniques et aux projections pour 2030, l’OMS alerte. Le flux de patients vers nos établissements de santé ne s’amenuise pas et tous les indicateurs mettent en exergue une croissance forte de ce dernier à venir. Les moyens alloués nettement insuffisants... Le gouvernement évoque un deuxième jour de solidarité afin de financer la dépendance liée au vieillissement. Mais cela ne serait qu’une goutte d’eau dans l’océan des besoins, une goutte d’eau en termes de ressources. Mais pour les soignants la goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase ! Le syndicat CNI rejoint l’appel du 22 mai et appelle les soignants à se mobiliser en nombre pour exiger des rémunérations à hauteur de leurs compétences et responsabilités, la reconnaissance de leurs contraintes et pénibilité professionnelle ainsi que le maintien des CHSCT. La revendication prioritaire demeure l’attribution de moyens permettant une adéquation des compétences (nombre IDE, AS, ASH...) à la charge de travail afin de répondre aux besoins et de préserver la santé des professionnels. L’excès d’économies demandé aux hôpitaux met bien trop de vies en péril. Economies, réformes, mutualisations, réorganisations, les précédentes ministres nous ont déjà chanté cet air sur tous les tons, nous exigeons à présent un engagement à la hauteur des besoins et un minimum de décence et de responsabilité de la part de ce gouvernement. Nathalie DEPOIRE Présidente du Syndicat CNI presidencecni@gmail.com lien CP lien Préavis de grève