Communiqué du 5 juin 2019
Buzyn, entends-tu tes urgences qui se meurent ?
Les urgences, en première ligne dans les hôpitaux, appellent à l'aide depuis plusieurs mois devant des conditions d'exercice de plus en plus difficiles.
Les services sont surchargés par une affluence de patients que le manque de lits d'aval et d'effectif ne permettent plus de prendre en charge de manière sécuritaire.
Les professionnels exposent chaque jour leurs responsabilités et se voient de plus en plus éloignés des valeurs professionnelles et personnelles qui les animent.
Ils revendiquent les moyens de prendre en charge les usagers de manière efficiente et humaine.
Il n'est plus possible d'entendre que 20, 30, 40 patients ont attendus sur des brancards pendant des heures voir des jours qu'un lit se libère dans les services de soins.
Cet engorgement des urgences n'est pas sans impact sur ces derniers que l'on presse d'accueillir les patients sans toujours se préoccuper de savoir si le lit est disponible. Régulièrement on les presse d' « évacuer » le patient décédé afin de recevoir un autre patient. C'est une négation indécente et inhumaine de la charge en soin et de la charge mentale engendrées par un décès.
Il n'est plus possible d'entendre que des agents effectuent jusqu'à 60 heures par semaine et continuent à être assignés voir réquisitionnés pour prendre leur poste.
Où est la sécurité des agents ? Où est la sécurité des usagers ?
L'hôpital se déshumanise !
Le Syndicat CNI, qui dénonce ces situations depuis des années, refuse de les voir perdurer.
Il exige des mesures immédiates pour donner aux établissements les moyens humains et matériels de prendre en charge les usagers. Les patients et les soignants sont victimes de situations qui se dégradent depuis des années, cela doit cesser.
A ce titre nous soutenons les mouvements du collectif inter-urgences du 6 juin 2019.
L'URGENCE C'EST MAINTENANT !
Céline LAVILLE
Présidente
06.64.41.78.65
presidencenationalecni@gmail.com