Hier au soir, Monsieur le Président de la République a pris la parole pour la 4ème fois depuis le début de la crise sanitaire.
Nous retenons que, pour la première fois, notre exécutif fait le vrai bilan de la préparation et de l’organisation de celle-ci : « étions nous préparé à cette crise ? À l’évidence pas assez mais nous avons fait face. » Il avoue les “failles” et les “insuffisances” quant aux matériels nécessaires pour les soignants. Et oui nous sommes d’accord : il est difficile d’entendre qu’une pénurie mondiale empêche les livraisons quant il faut aller au front sans protection ou si peu.Notre question reste la suivante : n’était-il pas possible d’anticiper alors que, dès le mois de janvier, nous savions ce qui se passait en Asie ?
“Les commandes sont désormais passées... les entreprises françaises mobilisées... d'ici 3 semaines nous aurons multiplié par 5 la production de masques et produit 10000 respirateurs supplémentaires”. Cela arrive un peu tard pour nous soignants qui travaillons dans les secteurs hospitaliers publics, privés ou en ville. Faut-il rester positifs et garder en tête l’adage « mieux vaut tard que jamais » ?
Notre exécutif a constaté « des ratés, des lenteurs, des procédures inutiles, des faiblesses aussi de notre logistique, nous en tirerons toutes les conséquences en temps voulu, il s'agira de nous réorganiser...». Précisons que toutes ces problématiques ne sont pas du fait de nos établissements de santé (privés et publics) qui, eux, se sont réorganisés en un temps record pour permettre une augmentation plus que significative du nombre de lits de réanimation notamment. Tous les personnels, qu’ils soient soignants, administratifs ou techniques ont œuvré pour cela.
Voilà plus de deux mois que nous sommes sur le front, lors de chacune des interventions des membres du gouvernement, le professionnalisme, le courage, l’investissement, la valeur et l’extrême nécessité des professionnels de santé ont été salués, voilà plusieurs fois également qu’est évoquée la nécessité de revalorisations salariales de ces professionnels “que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal”.
Alors nous prenons acte de ces paroles, mais aujourd’hui nous affirmons haut et fort que ce n’est pas le jour d’après qu’il faut envisager cette reconnaissance déjà trop tardive.
Cela fait des années que nous dénonçons les manques de moyens humains et matériels dans notre système de santé, il est plus que temps de le reconnaître, alors passez des paroles aux actes et dès maintenant revalorisez les salaires de ces professionnels qui, aujourd’hui, tiennent la France debout.
Céline LAVILLE
Présidente
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