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Encore un rendez-vous manqué, une trahison de plus!

Au moment où le gouvernement en appelle à renforcer la vigilance devant une recrudescence des cas de Covid 19 et des hospitalisations,comment tolérer le décret relatif à la reconnaissance en maladie professionnelle de ce virus dont tant de soignants ont été victimes ?!

Au moins de mars, M Véran déclarait :

"Aux soignants qui tombent malades, je le dis: le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle et c'est la moindre des choses. Il n'y a aucun débat là-dessus comme il n'y aura jamais aucun débat dès lors que les mesures annoncées iront dans le sens de la plus grande protection possible de ceux qui sont sur le terrain"

Une fois de plus, la belle promesse n'aura pas vu le jour et seules les personnes ayant nécessité « une oxygénothérapie ou toute autre forme d'assistance respiratoire" pourront être reconnues de manière automatique.

Pour les autres, qui auront parfois dû s'arrêter plusieurs semaines, qui aujourd'hui encore souffrent d'asthénie, d'essoufflement, de douleurs articulaires, de détresse psychologique, de troubles neurologiques etc..., ce sera le parcours du combattant, sans aucune certitude d'une issue favorable!

Un scandale au regard de l'investissement sans faille des soignants et de la méconnaissance des suites de cette maladie !

Quel sera le prochain couteau qui nous sera planté dans le dos ? Une réforme des retraites qui niera la pénibilité de nos métiers ? De nouvelles fermetures de lits ? Une nouvelle législation sur le temps de travail qui nous rendra encore plus corvéables à merci qu'aujourd'hui ?

L'augmentation de 183 euros nets mensuels est une première avancée non négligeable au regard de l'absence de revalorisation totale depuis de nombreuses années, mais demeure loin des 300 euros attendus.

Les heures supplémentaires continuent de s'accumuler, tout comme les rappels sur les jours de congé. Où sont les 15000 postes supplémentaires promis ?
Qu'en est-il de la revalorisation des primes de contraintes (prime de nuit, de dimanche...) ?
Qu'en est-il des revendications d'augmentations du nombre de lits et de la garantie de matériels suffisants pour des prises en soins efficientes et sécuritaires ?
Les pénuries perdurent !

A l'heure où tous craignent la deuxième vague, les soignants eux, épuisés et désabusés se demandent comment continuer à faire face alors que la reconnaissance n'est toujours pas au rendez-vous !

Céline LAVILLE
Présidente
06.64.41.78.65
presidencenationalecni@gmail.com