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Entre désillusion et désespoir !

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Monsieur Macron a dit la semaine dernière en regardant dans les yeux les soignants de l’hôpital ROTHSCHILD qu’il y avait un problème “d’organisation”.

Encore une fois, le gouvernement nous apporte la preuve qu’il ne nous écoute pas.

La désillusion laisse place au désespoir.

Aujourd’hui, malgré la hausse des salaires, les soignants épuisés physiquement et psychologiquement quittent massivement leurs établissements.

Le taux d'absentéisme est en hausse de façon significative. L’attractivité des métiers n’est toujours pas au rendez-vous et les établissements n’arrivent pas à recruter.

A l’heure où la deuxième vague arrive, les soignants sont angoissés et ne savent comment ils vont réussir à affronter de nouveau cette déferlante. Vidés de leur énergie par une première vague plus qu’éprouvante, dans quelles ressources aller puiser dorénavant?

Les promesses d’hier sont lettres mortes aujourd’hui ; rappelons ce scandaleux décret sur la reconnaissance automatique du Covid 19 en maladie professionnelle qui, en mars, selon M VERAN, ne devait “pas faire débat… et c’est la moindre des choses…” : une nouvelle tromperie de nos tutelles…

Quel que soit leur terrain d’exercice, public, privé, libéral, hôpital, EHPAD ou centre médicosocial, les professionnels de santé n’ont plus confiance en ce gouvernement qui leur a déjà trop menti… Les injustices continuent, pour exemple ces personnels du médicosocial au statut de fonctionnaires hospitaliers qui n’auraient pas le bénéfice des augmentations salariales de ces mêmes hospitaliers… On marche sur la tête…

Et pourtant, sans scrupule et sans rougir, nos tutelles nous demandent de continuer à nous surinvestir au péril de notre santé, au détriment de notre vie privée, au service des français…Elles continuent à faire appel aux soignants pour s’inscrire dans la réserve sanitaire et ainsi venir combler les manques d’effectifs qu’elles ont elles-mêmes participé à creuser par leur absence d’écoute et d’action pour renforcer l’attractivité de nos métiers.

A la désillusion s’ajoute alors la tristesse d’assister au déclin d’un système de santé poussé dans ses retranchements.

Le va-tout “Ségur de la santé” sorti tous les jours en réponse aux nombreuses questions et revendications qui perdurent ne suffira pas.

NON le Ségur n’est pas la réponse à tout car l’urgence d’hier est devenue l’impératif d’aujourd’hui et les professionnels de santé ne pourront pas attendre demain une hypothétique prise de conscience du gouvernement.

Le Syndicat CNI soutient et rejoint l’appel à mobilisation du 15 octobre 2020.

 

Céline LAVILLE

Présidente