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Jeux échec et math ALERTE les annonces sont insuffisantes

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Une nouvelle tentative infructueuse du gouvernement que l’on sent plus déterminé à tenter de diviser les soignants, voire les hôpitaux, pour casser le mouvement d’envergure qui s’amplifie chaque jour en France, plutôt qu’à apporter une réponse réelle aux problématiques pourtant clairement énoncées depuis des mois.

Une refonte de la gouvernance ? Très bien, redonnons un pouvoir décisionnaire aux médecins mais à quand les équipes pluridisciplinaires dans la gouvernance ? N’oublions pas que l’hôpital est fait d’équipes pluri professionnelles. Il faut remettre du lien entre les différents acteurs.

Des primes et des primes et des primes : des annonces de mise en place de multiples primes pour certains médecins, infirmiers, aides-soignants et manipulateurs en radiologie. Mais qu’en est-il, par exemple des agents de services hospitaliers dont les salaires sont encore moins élevés ? Des primes encore pour ceux qui vont accepter les protocoles de coopérations et donc augmenter encore leur charge de travail alors qu’ils ne parviennent plus à assumer les soins dans des conditions décentes.

Mais où est le temps et où sont les moyens humains supplémentaires dont les hospitaliers ont besoin ?

Qu’en est-il des personnels en milieu et fin de carrière qui sacrifient leurs vies depuis plusieurs années pour l'hôpital public ?

Des primes finalement pour désunir les professionnels?

Prendre en charge la dette de certains hôpitaux ? Au-delà de n’être qu’une réponse transitoire aux difficultés de certains, quelle image cela renvoie-t-il aux établissements dont le déficit est soit faible soit inexistant mais au prix de sacrifices conséquents pour les personnels ?

Qu’en est-il de la nécessité absolue d’ouvrir des lits supplémentaires ? Et bien apparement il n’y a pas besoin de lits puisque aucune annonce n’a été faite sur ce point.

Qu’en est-il des revalorisations salariales pour tous ? Le gouvernement, au lieu de s’inquiéter d’être débordé par des demandes d’autres fonctions publiques, s’il les accordait aux hospitaliers, ne ferait-il pas mieux de s’interroger sur la manière dont il rémunère ses salariés ?!

Les annonces d’aujourd’hui ne suffiront pas à « calmer » la grogne, la politique du « diviser pour mieux régner » ne fonctionnera pas, les professionnels de la santé ont, ancré au plus profond de leur être, des valeurs de solidarité qu’ils sauront mettre en lumière dans les semaines à venir.

Un nouvel essai manqué pour le gouvernement, même joueur joue encore, on attend d’autres réponses à la souffrance prégnante au sein de nos établissements !

La souffrance n’est pas que parisienne, elle n’est pas non plus centrée sur quelques catégories professionnelles, ce sont tous les hôpitaux et tous les professionnels qui restent aujourd’hui dans l’attente de mesures adaptées aux besoins de lits, de temps et de revalorisations salariales.

Céline LAVILLE

Présidente

06.64.41.78.65

presidencenationalecni@gmail.com