Ces augmentations indiciaires pleinement justifiées au regard des compétences et des responsabilités est une fois encore assujettie à une contrepartie portant sur les droits à la retraite.
Le droit d’option est ouvert par les textes sur une période de 6 mois à compter du 29 décembre 2012. Mais, malgré ce retard considérable, la période de choix est amputée de nombreuses semaines puisque la circulaire, qui vient juste de paraître, précise que les DRH devront informer les professionnels de l’ouverture de ce droit d’option au plus tard le 22 mars. A ces incohérences viennent s’ajouter des confusions de lecture du décret de la part de la CNRACL dont les réponses semblent être interlocuteur dépendant...
Ce camouflet supplémentaire est intolérable et pour le moins inapproprié au regard du quotidien des cadres et des cadres supérieur de santé.
D’autre part, nous souhaitons souligner à nouveau l’injustice dont sont victimes les Infirmières de Bloc Opératoires Diplômées d’Etat et les Infirmières Puéricultrice Diplômée d’Etat. Depuis le 20 janvier 2012, le syndicat Coordination Nationale Infirmière a interpellé la DGOS à de multiples reprises.
Nos interventions avaient pour but de dénoncer une situation unique dans tout le dispositif du droit d’option général, à savoir l’échelon 6 et l’échelon 7 de la classe supérieure se reclassant sur un même échelon 9 dans la nouvelle grille du 3ième grade et sans reprise d’ancienneté.
Comme nous l’avions évoqué dans une précédente lettre ouverte qui vous a été adressée fin novembre 2012, la situation pour ces spécialisées est très injuste. Cette situation traduit une pénalisation incontestable pour la fin de carrière et la future retraite de ces professionnels. Qu’il s’agisse-là d’une malencontreuse erreur ou d’une volonté purement comptable, il est urgent et légitime que cette action regrettable soit corrigée afin de rétablir une équité entre les agents.
Par ailleurs est-il utile de développer les attentes de toute la filière, étudiants en soins infirmiers, infirmiers, infirmiers spécialisés, cadres et cadres supérieur de santé, directeurs des soins au regard des conditions d’études et d’exercices actuelles ? Les professionnels se heurtent trop fréquemment à un manque de moyens humains et matériels. La chronicité de ces dysfonctionnements ne fait que majorer les facteurs de risques psychosociaux et par voie de conséquence les absences pour arrêts maladies et accidents de travail.
Malgré un état des lieux sombre, force est de constater que de nombreux hospitaliers font face aujourd’hui avec professionnalisme et abnégation. Nombre de patients en témoignent au quotidien.
Sans attendre de remerciements, nous demandons légitiment à ne plus être méprisés et malmenés.
La bientraitance des patients est une exigence partagée par tous les professionnels mais elle débute par la bientraitance des soignants et les moyens qui leurs sont donnés pour exercer. En conséquence, nous sollicitons votre intervention rapide pour remédier aux multiples dysfonctionnements précités et restons disponibles pour tout échange.
Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de ma considération distinguée.
Nathalie DEPOIRE
Présidente