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La FNESI prend position face à un ministère immobile

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La CNI donne la parole à la FNESI :

Ces 7 et 8 Février la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers s'est réunie en conseil d'administration à Reims. Peu après les vœux de madame Touraine, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, durant lesquels elle annonçait être attachée au dialogue social et à la participation des jeunes aux politiques publiques, les étudiants en soins infirmiers attendent toujours que ces mots se transforment en actes.

Voilà maintenant un an que la FNESI se mobilise pour la mise en œuvre des réformes promises par mesdames Touraine et Fioraso, à l'époque ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Durant cette année, à de multiples reprises, la ministre de la santé a pourtant signifié être attentive aux problématiques des étudiants en soins infirmiers. Elle annonçait même, dans une allocution audiovisuelle lors du congrès national de la FNESI en Novembre dernier, la réforme tant attendue de la «gouvernance des instituts de formation sur un modèle démocratique universitaire». Elle rappelait alors le caractère incontournable de cette réforme dans un contexte d'intégration universitaire et d'instauration du processus Licence-Master-Doctorat, promettant l'établissement d'un calendrier pour ces travaux devant débuter en janvier 2015.

La FNESI et les étudiants en soins infirmiers rappellent donc madame la ministre et madame la secrétaire d'état à leurs engagements. Il est inacceptable qu'à l'heure actuelle aucun travail n'ait été engagé alors que la question de la gouvernance génère une attente d'actions immédiates.

De plus, dans le cadre du projet de loi de santé, la FNESI reste marquée par l'absence totale de consultation des jeunes qui composeront pourtant les professionnels de demain et au delà, des professionnels non médecins. Le ministère chargé de la santé pourrait par cette loi porter les fondements d'un avenir plus riche pour la prise en charge des patients, pour la coopération professionnelle ainsi que pour les perspectives d'évolution des professions et du système de santé. Cependant, ni le projet de loi, ni la ministre ne semblent vouloir se donner les moyens de leurs ambitions. La FNESI exhorte madame la ministre de prendre en considération les attentes des jeunes quant à leur avenir, leur volonté de participation au processus de concertation et de dialogue social.

Le Conseil d'Administration de la FNESI a pris des positions fortes pour l'affirmation des pratiques avancées qui ne doivent en aucun cas faire l'objet de demie-mesures. L'article 30 du projet de loi de santé ne doit pas être, encore une fois, comme le prouve la composition et le pilotage des groupes de travail, le biais d'une main mise médicale sur l'évolution des compétences des professionnels ou du système de santé. La FNESI demande donc à ce que les travaux soient repris dès à présent, en incluant l'ensemble des professionnels et les organisations concernées. Cette volonté doit être marquée par la désignation d'un professionnel issu du corps paramédical pour piloter le groupe de travail aux côtés de madame Lenoir-Salfati et monsieur De Haas.

Ainsi la FNESI se laisse toute marge de manoeuvre pour que ces travaux soient menés, n'excluant pas un mouvement si aucune garantie ni aucun avancement permettant d'aboutir sur une réforme des textes de gouvernance pour la rentrée 2015 n'est à noter dans les prochains jours. C'est donc un dernier appel du pied que la FNESI et les 91 000 étudiants en soins infirmiers lancent à madame Touraine et son ministère afin de mettre fin à leur immobilisme !

Lien pdf dossier FNESI