Le Parlement a définitivement adopté la loi infirmière le 19 juin !
Déposée en décembre 2024 par les députés Frédéric Valletoux et Nicole Dubré-Chirat, cette proposition est transpartisane. Suite à un accord en commission mixte paritaire le 3 juin, elle a ensuite été votée dans les mêmes termes à l’Assemblée Nationale puis au Sénat.
Cette loi ne se contente pas d’ajuster à la marge : elle redéfinit profondément le métier infirmier et consacre enfin nos compétences, notre responsabilité et notre autonomie. Elle est plus en adéquation avec nos pratiques actuelles.
Parmi les avancées, citons notamment :
• Reconnaissance du diagnostic et de la consultation infirmières
• Accès direct à certains soins, sur rôle propre et expérimentalement sur rôle prescrit
• Élargissement du droit de prescription
• Orientation des patients intégrée aux missions infirmières
• Reconnaissance explicite de la science infirmière et de la pratique avancée
• Reconnaissance de la spécialité pour les infirmiers de l’Éducation nationale
• Participation active à la réforme du service d’accès aux soins
Mais tout ne fait que commencer. Pour que cette loi ne reste pas lettre morte, il faudra une vigilance sans faille sur les décrets d’application. Le ministre de la Santé nous les a promis pour la rentrée.
La réingénierie de la formation est également en cours : elle devra s’aligner sur cette nouvelle définition du métier pour construire l’avenir de la profession.
Cette loi est une étape fondatrice, pas un aboutissement. À nous, collectivement, de lui donner corps sur le terrain, au service des patients et de la profession.