Alors que les professionnels de santé dénoncent le saupoudrage de primes,
Alors qu’ils sont toujours en attente du « choc d’attractivité » promis,
Alors que les conditions d’’exercice continuent de se dégrader,
Alors que les charges de travail continuent à augmenter,
Alors que l’épuisement physique et psychologique vient à bout des plus déterminés,
Alors que la fuite des personnels se majore et que l’on assiste à des abandons de carrière d’agents qui ont fini de croire aux belles paroles et aux promesses de lendemains meilleurs qui n’arrivent jamais,
Voilà la der des ders (jusqu’à la prochaine…) : la prime de 4000 à 7000 € pour les intérimaires qui accepteraient de signer un CDD de 6 à 9 mois dans un établissement d’Ile de France.
Ou comment pallier au besoin du moment sans avoir à s’engager à long terme avec des personnels…
Que dire ? Navrant, désolant, hallucinant, décourageant… les adjectifs ne manquent pas !
Mais quel message pense envoyer l’ARS aux personnels des établissements qui depuis des années s’investissent au-delà du raisonnable pour permettre au système de santé de tenir bon et de pouvoir continuer à faire bénéficier des meilleurs soins les usagers des établissements de santé ?
Très loin d’améliorer l’attractivité des métiers du soin, cette nouvelle mesure, qui ressemble plus à un pansement sur une jambe de bois qu’à une réelle solution, pourrait bien avoir des conséquences, à moyen terme, particulièrement délétères.
En instaurant le mercenariat des personnels non médicaux, l’ARS ouvre un peu plus grand la porte de sortie que nombre de soignants avaient déjà commencé à franchir…