Reconnaissance de la catégorie active : Le ministère prend position
Communiqué de presse de la CNI du 13 août 2015
Le ministère se positionne... enfin !
Suite au refus de valider le temps de service actif pour une auxiliaire de puériculture, une caisse de retraite avait semé le trouble chez l'ensemble des soignants. Sous prétexte que l'agent avait terminé sa carrière sur un poste sédentaire, pouvait-il perdre le bénéfice de la catégorie active ? Le Premier ministre s'était prononcé récemment pour le maintien de la catégorie active pour les auxiliaires de puériculture. C'est au tour des différents ministères concernés de se prononcer et d'entériner la pénibilité pour tous les soignants, qu'ils aient terminé leur carrière, ou non, au chevet des patients. Dans une lettre adressée à la caisse des dépôts et consignation de Bordeaux, la directrice générale de l'administration et de la fonction publique, le directeur du budget et le directeur de la sécurité sociale confirment que tous les agents des fonctions publiques hospitalière et territoriale gardent le bénéfice de la catégorie active même s'ils terminent leur carrière sur un poste sédentaire dans le même corps ou cadre d'emploi.
Retour sur le droit d'option...
En 2011, le droit d'option s'ouvrait pour les infirmiers. Le « choix » leur était proposé, soit de garder le bénéfice de la catégorie active (catégorie B) avec une grille salariale verrouillée et un départ à la retraite « anticipé », soit d'abandonner le critère de pénibilité (passage en catégorie A) et de « bénéficier » d'une grille salariale plus favorable mais avec un départ à la retraite repoussé dans le temps (60 ans ou 62 ans pour les derniers diplômés). Pour la CNI, ce droit d'option laisserait penser que « la pénibilité s'achète »... Dans les faits, les infirmières de catégorie A ou de catégorie B ont bien les mêmes contraintes. Actuellement, un départ à la retraite à 57 ans se fait dans la douleur... Imaginons l'infirmière de catégorie A devant travailler 5 ans de plus avec des conditions de travail qui se dégradent d'années en années ? Quelques dizaines d'euros ne suffiront pas à lui donner l'énergie suffisante d'autant que les postes aménagés, pour préserver les fins de carrière, sont actuellement déjà très insuffisants. Que fera-t-on de tous ces professionnels à l'approche de la retraite ?
Pénibilité : le syndicat CNI réaffirme ses positions
Le syndicat CNI qui défend l'ensemble des catégories soignantes, revendique une bonification au 1/5ème pour tous les professionnels qui interviennent au chevet du patient (IDE, AS, AP...). Il demande également une égalité de traitement et la catégorie A pour toutes les infirmières avec un départ à la retraite tenant compte de la pénibilité de la fonction.
Nathalie DEPOIRE,
présidente de la CNI