Alors que les négociations sont closes et qu'un accord devrait être signé lundi, le bilan du Ségur de la santé laisse les professionnels de santé sur leur faim concernant plusieurs points essentiels à leurs yeux.
Si une augmentation de 180 euros nets mensuels pour les paramédicaux et personnels non médicaux est une première avancée non négligeable au regard de l'absence de revalorisation totale depuis de nombreuses années, on demeure loin des 300 euros attendus pour tous les professionnels de santé.
Quelles seront les modalités d'application de cette augmentation, d'ores et déjà annoncée en deux temps de 90 euros chacun, répartis entre septembre 2020 et mars 2021 ?
Qui sera réellement concerné par ces augmentations et des contres partis seront-elles exigées aux professionnels ?
Certes, l'annonce de la création de 15000 emplois est encourageante mais quel découpage ? Comment seront réparties ces créations d'emplois ? Quels critères ?
Qu'en est-il de la définition d'indicateurs de la charge en soin qui permettraient de pouvoir adapter l'effectif de chaque service en fonction de celle-ci ? Aujourd'hui rien ne semble envisagé pour répondre à cette nécessité.
Par ailleurs, nous demandions la revalorisation des primes de contraintes (prime de nuit, de dimanche), pour le moment il ne semble pas en être question...
Qu'en est-il des revendications d'augmentations du nombre de lits et de la garantie de matériel suffisant pour des prises en soins efficientes ?
Qu'en est-il de la modification de la gouvernance des établissements tant attendue pour permettre d'inclure les professionnels du terrain dans les choix décisifs des établissements ?
De réelles avancées certes, mais suffiront elles à redonner de l'attractivité aux métiers de la santé ?
Céline LAVILLE
Présidente
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