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VACCINER OUI ! CONTRAINDRE NON !

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Comment peut-on oser taxer les soignants d’irresponsables ?

Comment peut-on oser les accuser de ne pas avoir d’éthique ou de sens du devoir ?

CES MÊMES SOIGNANTS À QUI, en 2020, il était demandé de venir travailler, même atteints du COVID 19, dès lors que les symptômes étaient supportables !

EUX QUI, chaque jour sont allés prendre soin des patients la boule au ventre, sans matériel de protection adapté en nombre suffisant !

EUX QUI, depuis un an et demi sont confrontés au virus, aux souffrances et aux drames que cette pandémie a provoqués !

EUX QUI, alertent depuis des années des risques des fermetures de lits et suppressions de personnels qui mettent en péril la qualité et la sécurité des prises en charge des patients !

La très grande majorité des soignants est favorable à la vaccination.

Nous enjoignons bien sûr le plus de personnes possibles à se faire vacciner, soignants ou non.

Nous aurions aimé voir ces mêmes personnes qui s'élèvent aujourd'hui contre les soignants réticents à la vaccination, s'insurger autant de leurs conditions de travail lors de la première vague en 2020.

Certains effets secondaires constatés de la vaccination, en plus d'être potentiellement importants, entrainent des arrêts maladies qui impactent financièrement les agents (jour de carence et perte de revenus par l'amputation de la prime de service).

Ces éléments peuvent freiner actuellement les soignants pour franchir le pas de la vaccination.

Le mensonge de 2020 sur la reconnaissance automatique de la COVID 19 pour tous les professionnels contaminés n’est pas de nature à les rassurer. N’oublions pas non plus les soignants contaminés qui ne peuvent pas encore se faire vacciner, même si la volonté est là.

Avant d'accuser les soignants d'être potentiellement responsables d'une 4ème vague et de la contamination de certains patients, il serait bon que les familles qui viennent visiter des patients à l'hôpital respectent les gestes barrières.

Malheureusement, ce que l'on observe sur le terrain,  c'est une montée de la violence envers les soignants lorsqu'ils en demandent le respect.

La première des protections contre cette maladie réside bien dans l’application des gestes barrières, que ce soit à l’hôpital ou partout ailleurs, la lassitude liée aux restrictions « subies » depuis plus d’un an ne doit pas nous le faire oublier.

Stigmatiser les professionnels de santé devant la montée des variants engendre des raccourcis qui laissent entendre qu’ils seraient potentiellement responsables d’une quatrième vague, c’est honteux !

Au-delà de tous ces points, la question d'une vaccination obligatoire nous interroge quant à sa réelle mise en application.

En effet, comment faire avec les agents qui la refuseraient malgré tout ? « Empêcher » les personnels non vaccinés de travailler est-ce une solution envisagée et envisageable ? Le projet de vaccination obligatoire ne va-t-il pas provoquer une augmentation de la fuite des personnels ? L'hôpital, aujourd'hui en manque cruel d'effectifs, n'est pas en capacité de prendre ce risque.

Faut-il promouvoir une vaccination massive de la population ? Oui, bien sûr, mais le fait de la rendre obligatoire pour les soignants est vécu par ceux-ci comme une violence extrême, une négation de leur professionnalisme et de leur investissement sans faille.

Les conséquences d’une telle obligation seraient bien plus délétères en regard du bénéfice attendu.

Plutôt que d’imposer une vaccination, le gouvernement devrait s’attacher à prendre soin des soignants et de notre système de santé en

« injectant de manière obligatoire » et dans l’urgence des moyens dignes de ce nom.

 

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